CAPPADOCE
La Cappadoce, souvenirs de voyage
Formidable retour dans le temps, celui de l’Histoire, chargée et peuplée de civilisations les plus diverses, les plus prestigieuses.
Durant une semaine, nous avons été bercés par les récits sur Alexandre le Grand, les conquêtes des Romains, les premiers pas des Chrétiens venus de Jérusalem, les invasions des Perses, des Ottomans, des Turcs, par les guerres mondiales et l’arrivée d’Atatürk. Mais aussi sur les religions, depuis les chrétiens orthodoxes et catholiques jusqu’à l’Islam d’aujourd’hui.
D’Antalya, sur la côte sud, jusqu’au centre de l’Anatolie et de la Cappadoce, nous avons profité de merveilleux spectacles de beautés naturelles façonnées au fil des siècles par l’érosion. Les habitants, depuis toujours, ont su profiter de ces sculptures terrestres pour y bâtir des églises et leurs habitations, à l’abri des regards et des invasions.
Les cheminées de fée et les demoiselles coiffées nous ont livré leurs secrets, la brume matinale les enveloppant d’un fin voilage d’ombre chinoise. Creusées dans la roche, les demeures des Anatoliens ont gardé leurs mystères et leurs cachettes. Nous avons entendu les échos des artistes dans les théâtres gréco-romains, admiré les derviches et leur danse, rigolé en voyant des Géorgiennes imiter la danse du ventre typiquement orientale. Nous nous sommes régalés avec les loukoums, le baklava, le halva et le raki. Nous avons découvert les joies de l’apesanteur en montgolfière au-dessus de cet incomparable paysage comme une danse avec les anges.
Le pays, depuis que je l’ai découvert en 1980 au moment du coup d’état militaire avec couvre-feu, m’a étonné par son modernisme ultra occidental. On était encore au 19ème siècle et on est passé au XXI° tout d’un coup. Le tourisme de masse apporte des centaines de milliers de visiteurs qui amènent tant d’euros lesquels servent à faire vivre autant de turcs. Le littoral est une côte d’Azur en puissance et l’allemand se parle à tous les coins de rue. On marchande les prix donnés à un tiers de la mise initiale.
La nature reste toujours merveilleuse dès que l’on s’écarte des sentiers battus, et j’ai souvent couru à travers la montagne à la moindre halte et pause.
Une semaine de détente, à se laisser guider et à profiter des installations hôtelières et de l’organisation. Ça fait du bien !